Une des publications du journaliste Bruno Bidjang faite lundi 3 novembre 2025 sur sa page Facebook est illustrée par deux photos montrant des lieux bondés de monde. Le post qui fait partie d’une série du genre, laisse croire que les clichés sont ceux du lundi 3 novembre 2025, où devait débuter l’opération « villes mortes » lancée par Issa Tchiroma Bakary. Une vérification d’images inversées révèle que les deux images ne sont pas récentes.

 Dans la suite des manifestations post-électorales au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary déclaré 2è par le Conseil constitutionnel (avec 35,19 % de voix) a annoncé des  « villes mortes » du 3 au 5 novembre 2025, sur toute l’étendue du territoire national. Le lundi 3 novembre 2025 qui marquait le lancement de cette autre phase des manifestations contre la réélection de Paul Biya á la tête du pays (avec 53,66% des voix), plusieurs images ont circulé pour confirmer ou infirmer le respect du mot d’ordre lancé. Une des publications faite par le journaliste Bruno Bidjang sur sa page Facebook est illustrée de deux images. La 1^ère  montre une foule de personnes et des taxis en circulation. La 2è quant á elle est une vue d’un marché de vivres bondé. La légende dit : « ça cuit ». La publication laisse croire qu’il s’agit des clichés pris le lundi 3 novembre 2025, une preuve du non-respect de l’appel lancé aux villes mortes.

Cependant, grâce á une recherche d’images inversées avec Google Lens, ces photos sont certes authentiques, mais ne datent pas du lundi 3 novembre 2025. En effet, grâce aux résultats trouvés, la 1^ère photo qui est signée « jasantiso » a été publiée pour la première fois le 13 avril 2011 et destinée á un usage éditorial. Elle est donc vieille de 14 ans et a servi depuis lors á illustrer divers articles. La date la plus ancienne de publication du 2è cliché que nous avons retrouvé remonte au 17 mai 2023. La photo illustre un texte publié sur le site Stopblablacam,entre autres. En conclusion, les deux photos publiées par Bruno Bidjang lundi 3 novembre 2025 ne sont pas récentes. Elles datent de plusieurs années et ont été remises au goût du jour.

Marthe NDIANG