Des photos et des vidéos du stade de la Réunification de Douala plongé dans le noir ont été abondamment relayées en début de semaine dernière. A la suite de cet incident, diverses publications ont été faites sur les circonstances et les responsabilités ayant entraîné cette situation. Après vérification, il s’avère que c’est le dysfonctionnement d’une durite d’un des groupes électrogènes qui est à l’origine de cette coupure de lumière qui a duré 4 minutes.

Depuis lundi dernier, des photos et vidéos abondamment partagées sur Facebook, Whatsapp et Twitter montre le stade omnisports de Bepanda plongé dans le noir. Sur ces différentes images devenues virales, l’on remarque que c’est surtout l’aire de jeu qui est plongée dans le noir. Les gradins faiblement éclairés, certains spectateurs sont assis et d’autres debout, filmant l’incident.  L’auteur de la publication sur la page Facebook de « Léopard Sport Afrique » soutient qu’« il y a eu coupure du courant électrique et le stade n’avait pas des groupes électrogènes… Les supporters et toutes les délégations étrangères se sont retrouvés dans le noir, ils étaient obligés d’utiliser les torches de leurs téléphones portables pour éclairer le stade », peut-on lire sur la publication.

Sur d’autres pages, à l’instar de celle de Paul Matchabo l’interruption de la lumière a eu lieu en plein match. « Coupure de courant au stade de Bepanda. Wandafull en plein match ». Sur le même sujet, une autre version fait elle aussi, le tour de la toile. En effet, d’après le post de Kevine Maxime qui enregistre 33 partages. Pour d’autres comme Paul Matchabo, la coupure est intervenue en plein match.

Pourtant, à en croire Louise présente au stade au moment de l’incident, la coupure de lumière survient peu avant le match. « Le match n’avait pas encore commencé. C’était quelques minutes seulement avant que les deux équipes à l’affiche de ce second match de la journée n’entrent au stade », renseigne cette spectatrice. Elle poursuit, « ça commencé par les lampadaires qui faisaient une sorte de jeux de lumières. Ça s’allume après ça s’éteint, ainsi de suite, avant de s’éteindre complètement », renseigne la spectatrice. De plus, la coupure a duré moins de 5 minutes, ponctue cette spectatrice.

Dysfonctionnement d’une durite

Joint au téléphone par Data Cameroun, Hervé Emmanuel Nkom le coordonnateur du stade omnisports de Bépanda relève d’emblée que l’incident est survenu quelques minutes avant le second match devant se jouer en nocturne et non pas en cours du match. « Ce qu’il y a eu, c’est cette interruption momentanée ou partielle de l’éclairage de 4 minutes. Et la coupure de la lumière n’a duré que 4 minutes exactement », souligne le coordonnateur du stade. Ce dernier revient par la suite sur les circonstances ayant entrainé l’incident de lundi.  « En fait, ce qui s’est passé c’est qu’on ne fait pas de grands spectacles avec l’énergie électrique classique. Pour la pureté, les promoteurs de ces spectacles préfèrent souvent utiliser des groupes électrogènes. Et nous avons 5 groupes électrogènes dans ces installations et l’un d’eux a subi un dysfonctionnement d’une durite tout simplement (la durite c’est un dispositif qui est en caoutchouc, Ndlr).

Il poursuit, « Et comme ils sont très sollicités, là on avait utilisé le courant normal. Quand on a voulu passer au second match qui était en nocturne à un groupe électrogène, afin de garantir la continuité de la retransmission des images, ça n’a pas supporté le passage automatique. Donc il fallait que les projecteurs qui sont au-dessus et consomment quand même des milliers de Watts refroidissent un peu pour qu’ils supportent ce passage. C’est la raison pour laquelle vous avez vu, parfois ils éclairaient et à un moment ils s’éteignaient. Ce n’est pas normal ce que je dis, mais, c’est mineur et ce n’était ni négligence, ni mécanique, ni technologique (…) Avant le second match, le stade était en alimentation générale par Eneo. Mais quand la nuit tombe, pour qu’on ne prenne pas de risques, c’est le basculement vers les groupes électrogènes pour le match du soir. C’est ce basculement qui a créé ce bugge ».

Pour Hervé Emmanuel Nkom, l’incident de lundi est en somme un mal pour un bien. Parce que, « nous sommes en train d’apprendre que désormais, il va falloir actionner manuellement au lieu d’utiliser le passage automatique ». L’incident de lundi qui n’a pas empêché le déroulement du match, est intervenu deux jours après le démarrage de la 6è édition du Chan au Cameroun dont la qualité des nouvelles infrastructures sportives est saluée pas plus d’un.

Marthe NDIANG